Église Temple anc. église Saint Maurice, Noville

La première mention de l'ancienne église Saint-Maurice date de 1177: une bulle du Pape Alexandre II la présente comme une annexe de l'église paroissiale de Cors (hameau alors situé à 1 km au nord de Noville, vers le lieu-dit "Longeraye"). Noville avait un statut particulier : au plan temporel, le village appartenait à la châtellenie de Chillon, au spirituel il dépendait du diocèse de Sion. Son église relevait du monastère du Grand-Saint-Bernard. Les Archives de l'Abbaye de Saint-Maurice nous apprennent que cette dernière y détenait aussi des droits.

La tour-clocher, assez massive, est antérieure au XIVe siècle. Elle se termine par une flèche en pierre de la fin du XVe et du début du XVIe. La nef et le chœur furent élevés aux XVe et XVIe siècles.

Le chœur est surmonté d'une voûte basse sous croisée d'ogives. Dans les triangles qu'elles forment, se trouvent un ensemble de peintures du XVe. Restaurées à la fin du XIXe, elles représentent les symboles des quatre Evangélistes. Au cours de cette restauration, le chœur fut percé d'une fenêtre néo-romane. On y installa un vitrail de l'architecte et verrier Edouard Hosch, évoquant « L'offrande de la veuve » (Marc XII, 41-44).

Le plafond en bois sur la nef, antérieur à cette restauration de 1897-1898, était d'une grande qualité: c'était un plafond en berceau, supporté par quatre piliers, avec des panneaux sculptés. Les anciens fonts-baptismaux ont été utilisés en 1670 comme support à la chaire en bois.

 

---

Bibliographie :

1. Léopold JAULMES-CALAME, Noville et son église, Montreux, 1900
2. Adolphe DECOLLOGNY, Cent églises vaudoises, Lausanne, 1971, pp. 126-128
3. Adolphe DECOLLOGNY, Trésors des églises vaudoises : anciennes peintures, Lausanne, 1958, pp. 44-45